La Lectrice

La Vie en Rosalie – Nicolas Barreau

Rosalie, jeune propriétaire d’une jolie papeterie au cœur de Saint-Germain, passe ses journées à peindre les vœux des autres sur des cartes postales en attendant que les siens se réalisent. Jusqu’au jour où Max Marchais, le célèbre auteur jeunesse, débarque dans sa boutique pour lui proposer d’illustrer son nouvel album. Rosalie est comblée ! Mais c’était sans compter sur l’irruption d’un professeur de littérature américain qui assure que ce conte lui appartient. Commence alors une enquête haletante pour démêler le mystère qui entoure le manuscrit. Cette comédie au charme irrésistible invite à une savoureuse promenade dans un Paris littéraire, où le destin et l’amour s’écrivent à l’encre bleue.

J’ai reçu ce livre au courant du mois d’avril et je me suis empressée de le lire. Après avoir eu légèrement le moral en berne avec La Gaieté qui n’était pas si gai que ça, j’ai décidé de me plonger dans une histoire légère et attendrissante. A l’automne dernier, j’avais lu Le Sourire des Femmes, le premier roman de Nicolas Barreau paru aux éditions Héloïse d’Ormesson. Un roman feel-good qui avait déjà Paris pour cadre, et qui m’avait donné chaud au cœur.

Paris romantique : le cadre idéal !

Une chose est sûre : si vous aimez Paris, les histoires rocambolesques qui se finissent forcément bien, et que vous avez l’âme d’un poète, vous aimerez forcément ce livre. Nicolas Barreau est celui qui à coup sûr me fait regretter d’avoir déménagé, et me fait me souvenir de lieux si magiques que j’ai pu apprécier en vivant dans la ville des Lumières. Rosalie, la protagoniste de ce roman, tient une petite papeterie rue du Dragon, dans le VIème arrondissement – drôle de coïncidence, j’y ai passé un entretien il y a moins de trois semaines avant de prendre un café avec ma copine ULostControl rue de Rennes. Elle passe aussi souvent près d’Odéon, où se situait mon ancien lycée de classe prépa, autant dire que j’y passais tous les jours. Bref, les romans de Nicolas Barreau me rendent nostalgique à coup sûr, en me remémorant des lieux sous leur aspect le plus magique (autant dire qu’il ne dépeint pas le Paris qui pue, avec ses averses et ses gens pressés dans le métro).

Quant à l’histoire, autant dire qu’elle est mignonne à souhait. Une fois embarquée, je n’ai pas réussi à me défaire de ce livre. Ou du moins, je me retenais souvent d’en lire trop, tout d’abord parce que j’ai encore des partiels à réviser (même si ça ne se voit pas beaucoup), et parce que je ne voulais pas que l’histoire se finisse trop vite. Et ça, je vous l’assure, pour une grande lectrice, c’est un gage de qualité. Rosalie est donc une jeune femme pleine de vie qui dessine des cartes postales uniques dans sa petite boutique. En parallèle, Max Marchais est un vieil homme, un écrivain jeunesse dont la réputation n’est plus à faire, et son éditeur le presse pour qu’il écrive une nouvelle histoire. Alors qu’il lui présente une ébauche, son éditeur lui conseille de rencontrer Rosalie, qui pourrait illustrer son album. C’est évidemment une très grande opportunité pour Rosalie, qui s’empresse d’accepter, et ça se comprend. Jusqu’au jour où un Américain fait une entrée fracassante dans son magasin, et l’accuse dans un français impeccable de lui avoir volé son histoire.

Une histoire douce et tendre

L’intrigue est vraiment très sympathique et j’ai tout de suite voulu en savoir plus. Nicolas Barreau m’a une fois de plus énormément surprise, et j’en suis bien contente. Qu’on se le dise, les rebondissements sont parfois très gros et la conclusion saute aux yeux. Mais très honnêtement, on s’en fiche. Une blogueuse, pour parler de ce livre, avait dit qu’il s’agissait “d’un petit bonbon au chocolat au cœur coulant…craquant, doux et surprenant.” Et je salue la métaphore, qui n’aurait pas pu être mieux choisie. Car ce livre, c’est exactement ça. Ce petit truc réconfortant, quelques pages salvatrices avant d’aller dormir, quelques minutes de poésie grappillées ça et là entre les divers impératifs du quotidien. C’est un livre qu’on a envie de serrer contre notre cœur, même s’il n’a rien d’exceptionnel, qui donne envie d’aller manger des croissants tous les matins à Paris, de flâner près de Notre-Dame et de la Tour Eiffel, et de croire un peu beaucoup à l’amour et à la magie des petites choses.

Peut-être que je m’emballe ; peut-être, effectivement. Mais qu’importe. Même si l’écriture n’était pas incroyable, même si certains détails étaient un peu convenus… Ce livre m’a fait passer un superbe moment de lecture, et surtout, des instants de détente bien précieux. Alors que je pensais être définitivement fâchée avec les contemporains en lisant certains romans d’Agnès Martin-Lugand, celui-ci m’a rappelée que même les choses les plus simples comportent parfois leur degré de poésie, et peuvent vous transporter – d’une autre façon !

Encore merci aux éditions Héloïse d’Ormesson pour cet envoi – et pour m’avoir fait coucher beaucoup trop tard la veille d’un examen parce que je voulais en lire toujours plus !

couv20706212 –

La Vie en Rosalie ; Nicolas Barreau

Editions Héloïse d’Ormesson

Paru le 14 janvier 2016

224 pages

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