La Lectrice

Les Bandes Dessinées du Dimanche…

Une de mes résolutions lecture de l’été que pour l’instant je tiens assez bien : lire plus de bandes dessinées, car j’en lis bien trop peu à mon goût. Je trouve qu’on en parle assez peu sur la blogo et finalement, c’est bien dommage.

La semaine dernière, je vous parlais de Tokyo Sanpo de Florent Chavouet, gros gros coup de cœur pour cette BD qui m’avait fait voyager au Japon pendant quelques heures. Aujourd’hui, je vous parle d’une petite déception et d’une belle découverte, soit Un Petit Goût de Noisette de Vanyda chez Dargaud, et Dora (T1), de Ignacio Rodriguez Minaverry chez Agrume.

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Un petit Goût de Noisette ; Vanyda

Dargaud

2014

208 pages

Quel est le cri de l’ours en néerlandais ? Qu’est-ce-qu’un moment parfait ? Est-ce qu’on meurt tous les soirs pour renaître le lendemain matin ? Et si on était tous des écureuils à la recherche de la plus belle noisette ?!

Mouais. Voilà mon impression en refermant cette BD pour laquelle j’avais pourtant beaucoup d’attentes. Trop, peut-être. Encore une de ces trouvailles en bibliothèque sur laquelle je me suis jetée, la chronique de PrettyBooks m’avait totalement convaincue. Et finalement, j’ai été assez déçue.

C’est une bande dessinée très sympathique, somme toute. Constituée de nombreuses petites histoires, qui se terminent à peine commencées, ne mettant en avant que la rencontre entre deux êtres, aussi courte et ridicule soit-elle parfois. Qu’elle soit signe d’aventures à venir, sans lendemain, ou aussi insignifiante qu’on l’aura déjà oubliée dans une heure. Les dessins sont sublimes, je dois le reconnaître. L’auteur a une influence assez japonisante, avec ses traits que l’on retrouve dans les mangas, et les jeux de couleurs et de lumières en aquarelle. Là-dessus, j’ai été totalement séduite. C’est très beau, c’est lumineux, coloré, bref, c’est très réussi.

Mais au-delà de ça… Je m’attendais à une poésie folle, à des mignonneries toutes les deux pages, et j’étais plus du genre à bailler dans le RER et à vérifier que je n’avais pas dépassé ma station. En gros, je n’ai pas été happée par l’histoire. Sans doute parce qu’il n’y en a pas vraiment. Parce que ce sont plein de petites histoires, avec un lien certes facile à comprendre (la rencontre), mais un peu trop vague à mon goût. Je ne me suis pas attachée aux personnages, j’ai tourné les pages sans grand entrain. Bref, je suis passée à côté. Et j’étais bien triste, car je m’attendais vraiment à aimer cette BD. J’aimerais quand même bien tester d’autres bandes dessinées de l’auteur, car j’imagine que d’autres histoires me plairont plus. Enfin j’espère.

Et je ne peux pas trop lui en vouloir dans la mesure où j’ai reconnu les bâtiments de ma fac lilloise dans l’une des histoires… Ou comment trépigner toute seule devant franchement pas grand chose.

Ceci dit, énormément de gens ont aimé cette BD… Donc vous l’aimerez peut-être plus que moi !

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Dora (T1) ; Ignacio Rodriguez Minaverry

Agrume

2013

176 pages

Traquer les nazis, c’est comme chasser les fantômes avec un filet à papillons.

Je ne dirai pas grand chose quant au résumé de cette bande dessinée car j’ai aimé la découvrir sans vraiment savoir de quoi elle parlait. J’ai eu envie de l’emprunter, car je savais que Charlotte l’avait lu, et j’aime bien l’effet mouton (boh, elle a aimé, je vais faire pareil, je vais aimer aussi). Bon, en vrai, ce n’est pas toujours aussi simple que ça. Mais pour le coup, j’ai vraiment fait une belle découverte avec cette bande dessinée.

C’est l’histoire de Dora, qui travaille à Berlin après la Seconde Guerre Mondiale, au début des années 1960. Elle s’occupe des archives laissées par les Nazis et consignées par les Américains à Berlin-Ouest. Dora qui va aussi déménager à Bobigny, et faire la connaissance de nombreux communistes, engagés pour l’Algérie. Dora qui va aller en Argentine, mais cette fois-ci je ne vous dirai pas trop pourquoi, sinon je risque de vous gâcher tout le plaisir de la lecture.

Dora est une bande-dessinée pleine d’histoire qui m’a beaucoup intéressée (et NON ce n’est pas Dora l’exploratrice. Elle était trop facile celle-là). L’auteur réussit à nous traduire l’âme de chaque ville dans laquelle Dora passe, et c’est quelque chose que j’ai adoré. J’ai eu la sensation de voyager à la vitesse éclair, dans le monde comme dans le temps. Car au-delà de ça l’histoire est passionnante, pleine d’action et de réflexion. Dora est ce personnage qui semble un peu passif, mais qui s’ouvre au fur et à mesure de l’histoire, et tout laisse à présager qu’elle le fera encore plus dans le tome 2 (que j’ai très hâte de lire).

Les dessins (souvent en noir et blanc) m’ont beaucoup plu, ils ont ce petit quelque chose qui m’a immédiatement fait penser à Persépolis. L’histoire est riche en détails et en informations, il y a beaucoup à regarder (et à lire). J’ai peu de mots pour vous dire combien ce livre était une belle découverte, pour le moins inattendue. Contrairement à Un Petit Goût de Noisette pour lequel j’avais beaucoup d’attentes, je me suis lancée dans Dora un peu à l’aveugle, ne sachant pas trop à quoi m’attendre. Et tant mieux, sans doute. C’était une jolie surprise, comme je les aime.

Sur cette belle conclusion, j’espère vous retrouver bientôt avec une ou plusieurs autres bandes dessinées ; heureusement pour moi, j’en ai encore une en stock. Dîtes-moi si vous avez lu celles-ci, ou si vous comptez les lire, comme d’habitude, je suis très curieuse d’avoir votre avis.

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