La Lectrice

Trésor d’Alecia McKenzie – voyage sous le soleil Jamaïcain !

Trésor (Sweetheart) ; Alecia McKenzie

Editions Envolume

Parution le 10 mai 2016

182 pages

Quatrième de couverture : Téméraire, butée, rebelle. Dulcinea Evers, jeune peintre coqueluche de New York, vient de s’éteindre. Mais qui était-elle vraiment ? Au lendemain de ses funérailles jamaïcaines, c’est sa meilleure amie Cheryl qui est chargée de rapporter la moité de ses cendres aux Etats-Unis. Détient-elle la clef de son histoire ? Tour à tour, ceux qui ont traversé la vie de Dulci s’adressent à elle pour dessiner en creux le portrait d’une femme flamboyante… et résolument libre.

Mon avis : J’ai reçu ce livre de la part des éditions Envolume il y a quelques semaines maintenant, et même si j’étais résolue à l’attaquer rapidement, je dois avouer qu’il me faisait un peu peur. Du moins, j’avais peur de passer complètement à côté. Je l’ai lu avec mon duo de choc : Mélusine de CarnetParisien, et Quai des Proses (oui je sais je vous parle tout le temps d’elles – mais c’est qu’elles sont géniales !) en lecture commune, et cela était d’autant plus chouette !

Mais finalement, c’était une belle surprise et je suis bien contente de la partager avec vous aujourd’hui.

Trésor, c’est l’histoire de Dulcinea Evers sans l’être vraiment. Dulci est une artiste jamaïcaine dont la carrière a vraiment décollé une fois qu’elle a déménagé à New York, mais elle vient de décéder, visiblement d’un cancer. Et sur un peu moins de deux cents pages, les personnages qui ont traversé sa vie lui adressent un dernier message, se confient à elle pour la dernière fois.

La forme du roman m’a beaucoup surprise au début. La première personne à prendre la parole est Cheryl, sa meilleur amie de longue date, qui fait le déplacement depuis la Jamaïque à New York avec ses cendres dans une bouteille de bière. Elle s’adresse directement à Dulci, tout en lui racontant une histoire (qu’elle raconte bien évidemment au lecteur par la même occasion). Ce procédé un peu original mais bien mené m’a légèrement désarçonnée au début ; mais il m’a vraiment beaucoup plu, et je pense que c’est grâce à cela que s’instaure directement une grande proximité avec le personnage de Dulci durant toute l’histoire.

Le récit n’est d’ailleurs pas centré que sur elle, chose qui m’a également beaucoup intéressée. Les personnages nous offrent un portrait de la Jamaïque, sans doute à l’image de ce que Dulci devait reproduire sur ses tableaux. De plus, comme dans beaucoup d’histoires, si certains personnages apparaissent foncièrement mauvais au premier abord, le fait d’avoir ensuite accès à leur point de vue apporte quelques nuances au propos et le rendent moins manichéen.

Si à certains moments j’ai pu trouver qu’il y avait quelques longueurs, elles ont toujours été contrebalancées par des révélations sur la famille et l’entourage de Dulcinea.

“J’ai réussi à te faire sortir de ma vie, Cinea, et voilà que tu essaies d’y revenir en t’infiltrant par les brèches, et tout le reste avec toi.” p.71

Si ce livre n’était pas un coup de cœur, j’ai sans aucun doute apprécié ma lecture de ce livre. J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, mais une fois que j’y étais, je l’ai terminée d’une traite. Trésor est ce petit livre insoupçonné, sur lequel je ne me serais sans doute pas retournée en librairie, mais qui m’a laissé une impression très agréable ; celle exotique d’une après-midi au soleil sous un manguier à boire de l’eau de coco, partagée à la douleur sourde de la nostalgie après avoir perdu quelqu’un. Une lecture originale, pour sûr, que je recommanderais à des gens qui ont envie de faire des découvertes inattendues.

Merci à mes copinautes pour cette lecture commune – qui pour le coup était concluante ! et aux éditions Envolume pour cet envoi.

9 Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *