cinq lectures pour l'été
La Lectrice

5 nouveautés à emporter avec soi cet été !

Vacances, j’oublie tout… Oui, mais certainement pas de lire ! Alors que le premier semestre de 2018 a filé à toute vitesse, je vous propose aujourd’hui un bilan des lectures qui m’ont marquée en en retenant cinq, soit cinq lectures variées et idéales à emporter en villégiature, selon vos goûts ! Voici les cinq lectures pour l’été que je vous recommande :

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Pour une pause rafraîchissante avec une douzaine d’huîtres à Arcachon : 

les indifférents julien dufresne lamy

Véritable coup de cœur de ce début d’année, il était impossible pour moi de concevoir cet article sans y glisser Les Indifférents de Julien Dufresne-Lamy. L’auteur m’avait fait parvenir son roman dédicacé avant sa sortie et je n’avais pas réussi à attendre l’office pour le dévorer chez moi. Si j’avais adoré son précédent roman également paru chez Belfond, Deux cigarettes dans le noir, celui-ci m’a littéralement coupé le souffle.

Les Indifférents, c’est une histoire d’amitié, de faux-semblants et d’adolescents revêches qui malgré une folle volonté d’être rebelles, finissent finalement par reproduire le comportement des adultes. Ils sont beaux, jeunes, solaires et odieux. Ils ont la vie devant eux, les pieds dans le sable et la connerie au bout des doigts. Julien Dufresne-Lamy propose un roman à la fois sombre et lumineux, sur fond de critique sociale et de reproduction des schémas familiaux. Le ton est volontairement acerbe, et ça se lit comme du petit-lait.

En bref, on aime ou on déteste. Personnellement, j’ai adoré haïr ces personnages et leurs failles et je n’ai absolument pas vu venir la révélation finale, absolument vertigineuse. Les Indifférents est une bande de sales gosses que l’on peine à oublier tant ils sont attirants et détestables à la fois. Le roman était sur la liste finale du prix Maison de la Presse, et on comprend pourquoi !

Si le roman a paru en janvier, il a forcément toute sa place dans votre valise cet été, notamment parce qu’il vous emmènera sur les plages du bassin d’Arcachon. Mais attention : malgré un cadre estival, la température pourrait bien vite refroidir !

Mon billet complet sur le roman : Les Indifférents – Julien Dufresne-Lamy

Pour un instant de douceur au milieu des champs de fleurs : 

changer l'eau des fleurs de valérie perrin

Comment ne pas glisser dans cette liste le roman que j’attendais le plus ce printemps, à savoir Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin ? Prix Maison de la Presse 2018, ce roman est une énorme boule de douceur qu’on serre fort contre son cœur. A l’image de l’auteur d’ailleurs, puisque Valérie Perrin est absolument adorable.

J’avais découvert Valérie Perrin comme beaucoup avec son premier roman Les Oubliés du dimanche aux éditions Albin Michel, qui m’avait ému comme rarement. Loin du “feel-good book” comme on l’entend souvent, soit un roman sympathique mais assez simpliste, Les Oubliés du dimanche était un roman bien plus surprenant. J’avais été particulièrement surprise par la profondeur du récit et par la plume de l’auteur. J’attendais donc forcément son deuxième livre avec impatience et je l’ai commencé avec une joie non dissimulée. Après, plus possible de m’arrêter !

Changer l’eau des fleurs est une histoire touchante ; celle d’une femme avec un nom qui la prédestinait à vivre une vie peu commune : Violette Toussaint. Après avoir été garde-barrière dans l’Est de la France, elle devient garde-cimetière. Tous les matins, elle enfile son manteau sombre, va ouvrir la porte du cimetière et fleurir les tombes de ceux qui n’ont plus personne pour venir les voir. Violette est une femme aux abords un peu rustre, et pourtant pleine de douceur. Elle a un sacré vécu et un amour des choses simples. C’est une lecture pleine de tendresse que l’on dévore ; entre les visiteurs du cimetière, les morts et leurs messages d’outre-tombe, le mystérieux Julien Seul qui vient de Marseille pour comprendre les dernières volontés de sa mère et les secrets cachés au fond du placard, Violette a bien des choses à raconter à son lecteur.

C’est bien écrit, particulièrement prenant et bouleversant à la fois. Un roman réussi qui confirme le talent de l’auteur ; de quoi à coup sûr illuminer votre été !

Mon billet complet sur le roman : Changer l’eau des fleurs – Valérie Perrin

Pour un long voyage en Eurostar vers la capitale anglaise : 

chère mrs bird

L’été, pour certains, c’est aussi l’occasion de se plonger dans un bon roman historique et de voyager vers une autre époque. J’ai donc choisi un roman du genre qui a quand même un atout rare : il est bourré d’humour, de quoi passer un excellent moment à l’ombre sur un transat ou faire passer plus vite la trop longue route vers les vacances.

Chère Mrs Bird est un de mes romans coup de cœur du Cercle Belfond : il réunit tous les ingrédients de ce que j’aime dans cette collection. Un roman de littérature étrangère au pitch original, une héroïne forte, indépendante et assez déjantée pour son époque, un cadre historique très bien retranscrit, et un poil de romance, mais vraiment juste un peu, afin de ne jamais tomber dans le mièvre. Chère Mrs Bird, c’est l’histoire d’Emmy, une jeune londonienne en 1941 qui rêve de devenir reporter de guerre. Un jour, elle aperçoit une annonce d’emploi pour le journal pour lequel elle rêverait de travailler. Si elle obtient facilement le poste, elle comprend vite qu’elle n’a tout simplement pas bien lu l’annonce en question. C’est en réalité un poste d’assistante pour un magazine féminin qui appartient au même groupe. Son travail consiste à trier toute la journée les lettres de centaines de femmes qui attendent les conseils de la rédactrice en chef Mrs Bird. Or celle-ci est particulièrement stricte et refuse de répondre à toutes les lettres qu’elle juge inappropriées. Or Emmy n’a pas l’intention de jeter plus longtemps toutes les autres lettres directement à la poubelle, laissant leurs expéditrices sans réponse, quitte à devoir jouer avec le feu.

A.J Pearce signe un premier roman particulièrement réussi : le lecteur est plongé au cœur de Londres au milieu de la guerre. Emmy est une héroïne follement attachante, fougueuse et innocente. Elle prend beaucoup de choses à cœur quitte à être un peu crédule. On suit ses aventures avec excitation et peur mêlées. Un formidable roman pour les amateurs du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates !

Pour un moment de détente au coeur de Paris déserté : 

le cas zéro de sarah barukh

Cette sélection devait forcément comporter un thriller… Et quoi de mieux que Le cas zéro de Sarah Barukh aux éditions Albin Michel, qui m’a complètement happée ces derniers mois ? L’auteur, dont le premier roman Elle voulait juste marcher tout droit avait été particulièrement remarqué l’an dernier change totalement de registre en proposant cette fois-ci un roman noir à l’intrigue bien haletante, en plus d’avoir un intérêt historique certain.

Le cas zéro nous plonge à la fin de l’année 1981, quelques jours avant Noël. Le chef de clinique Laurent Valensi à l’hôpital Saint-Louis à Paris est préoccupé : il découvre un dossier médical très incohérent dans lequel beaucoup d’informations manquent, et surtout, le patient qui semble à l’agonie selon les analyses a été renvoyé chez lui. Sans le savoir, Laurent Valensi va donc se retrouver confronté à l’un des premiers cas de sida en France, à une époque où le virus n’en porte même pas encore le nom. Quelques cas de ce qu’on appelle “le cancer gay” ont été recensés aux Etats-Unis. Mais en France, le médecin va bien vite se rendre compte que certains font tout pour étouffer l’affaire afin d’éviter la panique générale. Quitte à sacrifier de nombreux malades et à laisser les médecins dans un profond désarroi.

Comment la maladie se transmet-elle ? Que peut-on faire pour guérir, ou au moins atténuer les souffrances des malades ? Les questions sont nombreuses, et en quelques jours, Laurent Valensi va se retrouver embarqué dans une affaire dont il aurait initialement préféré ne pas avoir connaissance… Mais quand on a prêté serment, il est trop dur de fermer les yeux !

J’ai été vraiment surprise par ce thriller, notamment du fait de son sujet, encore assez tabou en France. L’auteur a fait un énorme travail de recherche afin de coller au plus près de la réalité de la découverte des premiers cas, ainsi que des obstacles que médecins et malades ont dû franchir afin que la maladie soit reconnue par l’État. C’est original, prenant, et ça remet les pendules à l’heure sur la maladie… Bref, au-delà d’un bon thriller, Le cas zéro est presque un roman d’intérêt général !

Mon billet complet sur le roman : Le cas zéro – Sarah Barukh

Pour un après-midi sous la chaleur écrasante de l’Italie : 

L’été, pour moi, c’est aussi la saison parfaite pour commencer un roman fleuve ; le genre de romans avec une galerie énorme de personnages aux destins incroyable et à la personnalité complexe, de quoi me tenir en haleine de nombreuses heures au bord de la piscine. Il y a deux ans, j’avais découvert Une place à prendre de J.K Rowling. Un pavé de six cents pages, l’histoire d’un village tout entier, la lecture parfaite pour ma petite semaine de vacances.

Cette année, je vous propose un roman moins gros (moins lourd dans la valise, c’est tout bénef), mais tout aussi prenant et intéressant du point de vue de la psychologie des personnages, à savoir La vie parfaite, de Silvia Avallone. Véritable surprise de ce début d’année, ce roman italien a fait beaucoup de bruit en France, et je ne vais pas déroger à la règle en vous en parlant à nouveau aujourd’hui.

Ce roman, c’est une plongée violente au cœur de Bologne et de sa périphérie au milieu de l’été : le bitume est chaud, ça gueule de balcon en balcon, et dans la cité des Lombriconi, tout le monde se réfugie sous les climatiseurs du centre commercial. D’un côté du périphérique, une jeune fille de dix-sept s’apprête à partir accoucher, seule. Le père est en prison. De l’autre côté, dans le centre-ville, une autre femme rêve de cet enfant qu’elle n’a jamais réussi à avoir. A travers ce miroir, Silvia Avallone réalise une impressionnante satire sociale et crée une véritable fresque où les personnages sont tous prisonniers de leur destin, peu importe leur milieu.

Mon billet complet sur le roman : La vie parfaite – Silvia Avallone

 

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Voilà les cinq lectures pour l’été que je vous recommande chaudement : sachant que ce sont toutes des nouveautés parues entre janvier et avril, elles devraient forcément être en bonne place dans vos librairies de quartier ! Et vous, quels sont les livres que vous recommanderiez pour les vacances ?

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