3 romans feel-good au banc d’essai
Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que j’ai souvent apprécié la lecture de ces romans légers et drôles, aujourd’hui tous regroupés sous l’appellation plus ou moins bien choisie de “romans feel-good”. Les romans qui font du bien. Tout un programme.
Je trouve malheureusement que derrière cette étiquette se cache aujourd’hui un certain mépris, comme pour les livres dits “à l’eau de rose”. De mon côté, si je suis la première à me ruer sur les livres de la rentrée littéraire, j’aime aussi beaucoup lire ces romans.
Ces derniers temps, j’ai eu particulièrement besoin de lectures plus légères et réconfortantes. Contre la morosité ambiante, comment ne pas avoir envie de se réfugier dans les romans feel-good ? Aujourd’hui, je vous en présente trois. Et je vous dis si le côté “feel-good” a véritablement marché… ou pas !
Celui qui m’a le plus divertie : Un été pour tout changer à Vert-Cottage*
S’il y a bien un cadre qui marche toujours avec moi, c’est le fin fond de la campagne anglaise. Mettez-y une histoire sympathique et je craquerai forcément. Parmi mes romans feel-good fétiches, il y a notamment les romans drôlissimes de Sophie Kinsella, la reine de la chick-lit ! J’apprécie aussi énormément ceux d’Abby Clements, qui me font l’effet de romans “bonbons”. En bref, des lectures très (trop ?) faciles, saturées en mièvrerie, mais qui me font passer un bon moment.
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C’est d’ailleurs en pensant aux romans d’Abby Clements que je me suis lancée dans celui de Lucy Daniels. Un été pour tout changer à Vert-Cottage*, quel programme ! Tout était dit dans le titre. Mandy Hope rêve d’ouvrir son propre cabinet vétérinaire à Leeds avec son petit ami, Simon. Mais avant, elle a promis de retourner dans sa bourgade natale pour aider ses parents, eux-mêmes débordés dans leur clinique vétérinaire de campagne. Ce sera aussi l’occasion de retrouver son meilleur ami James, qui vient de se marier. Et si l’été à venir était celui des grands changements, mais pas ceux qu’elle avait imaginés ?
Amis des animaux, ce roman est fait pour vous ! Lucy Daniels nous invite dans le quotidien de Mandy, vétérinaire, avec tout ce que cela implique. Animaux maltraités, vaches sur le point de mettre bas, chien blessé… elle nous narre de long en large les différentes interventions de Mandy qui met toujours beaucoup de cœur à l’ouvrage.
Forcément, ce roman était prévisible, et ce quasiment dès les premières pages. Néanmoins, j’ai aimé suivre Mandy dans son quotidien en pleine campagne anglaise, et découvrir un milieu qui sort des sentiers battus dans ce genre littéraire.
En bref, si vous aimez les romans feel-good d’Abby Clements ou de Jenny Colgan, et que trop de bons sentiments ne vous rebutent pas, celui-ci est fait pour vous !
Celui qui m’a fait le plus fait rire : La Lumière était si parfaite*
Je ne connaissais Carène Ponte que de nom, sans jamais avoir ouvert un de ses romans. Le mois dernier, Maïté de Mademoisellelit m’a proposé de rejoindre le “Club Fleuve” et de recevoir son dernier roman en avant-première. C’était donc l’occasion idéale !
En proie à un début de panne de lecture et à une bonne déprime de printemps morose sous pseudo-confinement, je me suis jetée sur ce roman comme du pain béni. Un roman drôle et léger, que demander de mieux !
Megg est mère au foyer et elle perd pied. Depuis quelques jours, sans raison tout la fait craquer, y compris la pub Carglass à la radio. Sa grande fille ne lui confie plus rien et fait sa crise d’ado, son mari qui ne jure que par son travail ne l’aide en rien à alléger sa charge mentale, et depuis le décès de sa mère il y a quelques mois, elle a l’impression d’être une loque.
Quand elle découvre en vidant la maison de ses parents une vieille pellicule photo, elle n’est pas au bout de ses surprises. Sur l’une des photos, elle y voit sa mère en vacances, embrassant à pleine bouche un homme qu’elle ne connait pas.
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Sa mère aurait-elle donc eu un amant ? Bien décidée à déterrer ces secrets de famille et à prendre un peu de temps pour elle, Megg est embarquée par sa voisine et meilleure amie Romy pour un road-trip en voiture jusqu’en Bulgarie. Mais en partant avec sa voisine délurée, sa fille bougonne, un Yorkshire et avec son mari perdu au bout du fil, le voyage ne va pas être de tout repos !
J’ai bien aimé ce roman feel-good qui reprend pas mal de codes du genre. Certains détails ont pu me froisser, comme le côté parfois caricatural des personnages, ou une histoire cousue de fil blanc, mais j’ai presque eu le sentiment que cela faisait partie du jeu. J’ai tout de même dévoré ce roman quasiment d’une traite, preuve qu’il m’a bien amusée. Surtout, plusieurs passages m’ont vraiment fait rire, et je n’en demandais pas plus !
Celui qui m’est tombé des mains… La révérence de l’éléphant*
J’ai reçu La Révérence de l’éléphant de Laura Trompette grâce aux éditions Charleston il y a quelques mois. J’étais ravie de découvrir ce roman qui promettait de m’emmener d’un EHPAD à Nice aux lointaines contrées d’Afrique. Malheureusement, le charme n’a pas du tout opéré avec moi.
De ce roman, je n’ai aimé que le personnage de Marguerite, nonagénaire qui attend que les jours passent dans sa maison de retraite de la Côte d’Azur. J’ai aimé son regard désabusé sur les choses ainsi que son petit grain de malice qui ne la quitte pas, même les mauvais jours. En revanche, les autres personnages m’ont d’emblée semblé barbants. Quant à l’intrigue, elle était cousue de fil blanc. Si cela ne me pose pas toujours de problème avec ce genre, j’ai trouvé ici qu’elle manquait également d’intérêt.
En bref, au bout de 80 pages, je me suis rendue à l’évidence. Ce roman censé me “faire du bien” m’ennuyait profond. Next donc !
Serais-je devenue plus difficile et critique envers mes lectures ? Peut-être. Toujours est-il qu’avec moi, les romans feel-good sont une tarte à la crème que j’adore autant qu’ils m’écœurent. L’exemple le plus marquant restera sans doute le cas des romans d’Agnès Martin-Lugand, que j’avais dévorés et détestés à la fois (si si, c’est possible).
Néanmoins, je trouve dans ces livres un réconfort salutaire, et après plusieurs romans sur les violences intra-familiales ou les guerres, cela ne fait jamais de mal de varier les plaisirs pour ne pas être trop plombée !
Et vous, lisez-vous des romans feel-good ? Qu’y cherchez-vous particulièrement ? Avez-vous des auteurs du genre à me recommander ?
Les livres suivis d’un astérisque m’ont été envoyés gracieusement par la maison d’édition.
4 Comments
Severine
J’adore ton honnêteté, d’autant que je me reconnais parfaitement dans ton ressenti sur Agnès Martin lugand
Laroussebouquine
C’est drôle, depuis que j’ai écrit cet article il y a quelques années, j’ai eu beaucoup de messages en ce sens de personnes qui ne comprenaient pas le phénomène… nous sommes donc nombreux quand même dans ce cas !
L&T
C’est “La Lumière était si parfaite” qui me tente le plus (je vais d’ailleurs le rajouter à ma looongue liste de lectures pour cet été) ! Côté feel-good, ça fait très longtemps que je n’en ai pas lu mais j’ai personnellement bien aimé :
“La pâtissière de Long Island” (https://thecosmicsam.com/2018/06/15/la-patissiere-de-long-island-sylvia-lott/) et ;
“Le diable vit à la campagne” de Rachel Johnson (https://thecosmicsam.com/2016/06/28/mes-avis-lecture-du-mois-de-mai/)
Laroussebouquine
Si tu savais, La Pâtissière de Long Island me tente depuis sa sortie grand format, autant dire il y a longtemps !