La Lectrice

Un Soir à Paris – Nicolas Barreau

Un Soir à Paris ; Nicolas Barreau

Editions Héloïse d’Ormesson

9 février 2017

313 pages

Alain Bonnard est le jeune propriétaire du Paradis, un cinéma d’art et d’essai, hérité de son oncle. Un jour, il se décide enfin à inviter la charmante inconnue qui, chaque mercredi, s’installe au rang 17 pour la dernière séance. Une soirée magique où il découvre une femme sensible, drôle et rêveuse. Aucun doute, Mélanie est celle qu’il espérait ! Quand deux jours plus tard, Allan Wood, un célèbre réalisateur américain et son actrice star, Solène Avril, lui annoncent que leur prochain film sera tourné au Paradis, Alain se dit que décidément la chance lui sourit. C’est présumer du destin…car Mélanie ne sera pas au rendez-vous. Les deux événements sont-ils liés ou de simples coïncidences ? Entre malentendus et coups de théâtre, Alain devra déjouer les coups du sort pour retrouver l’élue de son cœur.

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Ceux qui suivent le blog depuis un moment savent combien je suis difficile en matières de romans feel-good et de romances. Dans la plupart des cas, je trouve ça affreusement niais, mal tourné, cliché et affreusement réducteur.

Mais comme chaque année, je me fais un énorme plaisir en découvrant le nouveau roman de Nicolas Barreau traduit en France, comme un plaisir coupable – parfait pour un jour où j’ai le moral en berne. Ses histoires sont toujours cousues de fil blanc, mais pleines de fantaisie et surtout d’une douceur que j’ai du mal à trouver ailleurs.

Comme d’habitude, il nous propose un roman dont l’intrigue se déroule à Paris, dans le quartier latin (c’est pas le plus dégueu clairement). Alain Bonnard est un homme assez timide passionné de cinéma qui a préféré troquer sa carrière peu reluisante (mais qui rapporte) de businessman dans le secteur des baignoires (oui oui, ça ne s’invente pas) pour reprendre la direction d’un petit cinéma d’art et d’essais que tenait son oncle. Cinéma qui, pour les habitués du quartier, n’est pas sans rappeler Le Champo rue des Ecoles devant lequel j’avais souvent l’habitude de passer.

Rien de très surprenant avec ce roman à part la certitude d’avoir affaire à une recette qui marche : de la romance, légère et pleine de bons sentiments, des personnages toujours très bien intentionnés mais très maladroits et peu sûrs d’eux (niveau sex appeal on oublie Christian Grey et c’est tant mieux), un peu d’humour, une ambiance parisienne un peu désuète (du genre : la façon exacte dont les étrangers voient Paris, avec les bérets, les accordéons et surtout pas de pollution) et un happy end, forcément.

ratatouille

Du coup, il y a certainement matière à critiquer ; mais j’avoue que pour moi, les romans de Nicolas Barreau font partie des seuls que j’apprécie pour leur douceur et leur côté (il faut le reconnaître) complètement caricatural. Comme quand on met carrément les doigts dans le pot de Nutella et qu’on ne veut pas être vu…mais qu’on se dit quand même que c’est vraiment bon. Un peu écœurant sur la fin, mais vraiment bon.

Pour toutes celles et ceux qui passeront leur soirée de St Valentin seul (en célibataire ou juste parce que votre mec s’est exilé à l’autre bout de la planète – ça compte aussi), sortez les chocolats, et oubliez Ashton Kutcher et Valentine’s Day… Découvrez plutôt une jolie comédie romantique parfaite sous la couette !

Sur ce je vous laisse, je retourne à ma niaiserie…

niaiserie

 “Ce monde n’est pas uniquement fait pour les audacieux et les intrépides, les braillards et les autoritaires, non : les craintifs et les tranquilles, les rêveurs et les originaux y ont aussi leur place. Sans eux, il n’y aurait pas de nuances, pas d’aquarelles bleu tendre, pas de non-dits qui donnent des ailes à l’imagination. Les rêveurs, eux, savent que les aventures véritables, les plus grandes, se déroulent dans le cœur…”

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