La Lectrice

Et soudain tout change – Gilles Legardinier

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Titre : Et soudain tout change

Auteur : Gilles Legardinier

Editions : Pocket

Date de parution : 2014

Nombre de pages : 389

Quatrième de couverture : Pour sa dernière année de lycée, Camille a enfin la chance d’avoir ses meilleurs amis dans sa classe. Avec sa complice de toujours, Léa, avec Axel, Léo, Marie et leur joyeuse bande, la jeune fille découvre ce qui fait la vie.

A quelques mois du bac, tous se demandent encore quel chemin ils vont prendre. Ils ignorent qu’avant l’été, le destin va leur en faire vivre plus que dans toute une vie… Du meilleur au pire, avec l’énergie délirante et l’intensité de leur âge, entre espoirs démesurés, convictions et doutes, ils vont expérimenter, partager et se battre. Il faut souvent traverser le pire pour vivre le meilleur…

Mon avis : J’ai mis quasiment un mois à venir à bout de ce livre, et ce n’était pourtant pas faute de mauvaise volonté. Je l’avais commencé fin mars, au moment où je commençais sérieusement mes révisions, et du coup… Je l’ai traîné. Mais je l’ai enfin terminé, et je suis enfin capable de vous donner mon avis dessus !

C’est donc l’histoire d’une bande d’adolescents en terminale, racontée par Camille, qui fait elle-même partie de cette bande. Moi qui suis sortie il y a encore moins de deux ans de la terminale, j’ai apprécié la façon dont est mené le récit. La terminale est une année charnière, autant scolairement parlant, puisqu’il s’agit de l’année du bac, de l’année où l’on prévoit son orientation, parfois aussi son départ de la maison, mais aussi sur bien d’autres plans. C’est l’année où pour beaucoup on est encore petit, on vit encore chez soi, mais tout grandit déjà en nous. Tout bouillonne, en attente d’un futur proche qui va tout bouleverser. Et c’est aussi, pour certains, une année vue comme une année dont il faut profiter, parce que c’est la dernière. Dans Et soudain tout change, on ressent bien cette dimension. Camille et ses amis veulent saisir chaque moment, sont encore un peu innocents, mais veulent avant tout rire et réussir. Beaucoup de choses inattendues vont perturber leurs plans, et pourtant, c’est ce qui va justement les motiver. Il faut profiter, ne rien lâcher.

C’est le troisième livre que je lis de Gilles Legardinier, après Demain, j’arrête ! et Complètement cramé ! . Une chose est sûre, si je n’aime jamais tellement les titres de ses best-sellers jusqu’à maintenant, je salue sa facilité à se mettre dans la peau de personnages très différents. Après la trentenaire looseuse un brin névrosée qui rappelait les héroïnes de Sophie Kinsella, le soixantenaire déprimé chef d’entreprise qui décidait de changer de vie en allant jouer le majordome en France, on rencontre Camille, jeune adolescente un brin timide, en classe de terminale. Elle a des amis, des résultats corrects, se présente comme une jeune fille relativement commune, presque transparente. Une fois de plus, l’auteur est très doué pour rentrer dans la peau de son personnage. On a l’impression de lire un roman écrit par une jeune fille de terminale, ce qui est brillant. Si le style de l’auteur ne m’a toujours pas pleinement convaincue, j’aime toujours autant ces histoires. Ce roman est plein de drôlerie, rempli de péripéties inattendues (que je ne vous raconterai pas, bien évidemment !), ce qui fait que l’on ne s’ennuie jamais. J’ai beaucoup ri en lisant ce livre, d’une part parce que les personnages m’ont rappelé parfois mon innocence à cette période, mais aussi en raison de toutes les anecdotes que crée à chaque fois l’auteur – et qui à chaque fois soulèvent une question en moi : mais d’où sort-il tout ça ?

Si quelques fois j’ai trouvé certaines choses surfaites, un peu trop grosses, tirées par les cheveux, j’ai quand même énormément ri et apprécié ce roman. Même si je l’ai lu en le laissant traîner sur plusieurs semaines, il a apporté un peu de joie à ces derniers jours.

Petite citation, pour le plaisir, qui m’a beaucoup fait rire :

“On devrait être stressés comme des cochons d’Inde scotchés sur le capot d’une formule 1 lancée à 250 km/h à l’entrée d’un grand virage. On ne devrait plus dormir, on ne devrait plus rire, on ne devrait même plus espérer. Et pourtant, il suffit qu’il fasse un temps comme aujourd’hui pour que tout cela ne compte plus.”

2 Comments

    • laroussebouquine

      C’est vrai qu’il peut amener à réfléchir. J’aime beaucoup la façon que l’auteur a de raconter les choses en se mettant vraiment à la place de son personnage, et en posant des questions qui lui correspondent (du point de vue de l’âge ou du sexe par exemple)

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