Les 10 choses que le confinement m’a apprises sur ma façon de travailler
Après des semaines en dents de scie, entre télétravail et chômage partiel, j’ai souhaité vous parler un peu de mon expérience du confinement, et de ses impacts très concrets sur ma façon de travailler.
Je sais que nous n’avons pas tous pu vivre le confinement de la même façon pour des raisons évidentes : nous n’avions pas les mêmes conditions familiales, matérielles ou professionnelles, et cela joue beaucoup. Je vous parle ici de mon expérience toute personnelle, et je comprendrais donc très aisément que vous ayez pu vivre cette période bien autrement !
Le télétravail, une pratique nouvelle pour moi
Comme pour beaucoup de personnes qui travaillent dans des bureaux, l’annonce du confinement et de la nécessité de la distanciation sociale ont vite rimé avec télétravail.
Jusqu’à maintenant, je n’avais jamais vraiment eu l’occasion de télétravailler, pour plusieurs raisons. Pendant plusieurs années, j’ai occupé des postes assez opérationnels, avec des missions qui nécessitaient notamment beaucoup de logistique, et impossibles à gérer à distance.
Depuis septembre toutefois, j’occupe un poste qui me permet d’être bien plus nomade ; à l’exception de documents et de quelques logiciels présents sur mon ordinateur, je pouvais en principe tout faire de chez moi. Quand la nécessité de télétravailler est apparue mi-mars, à vrai dire, j’étais donc la première à me réjouir. Plus besoin de faire deux heures de transport par jour pour me rendre au bureau, plus d’autonomie…
Après quelques semaines de pratique, on fait le bilan ?
Les 10 choses que j’ai apprises sur moi grâce au télétravail
J’ai adoré l’expérience. Je fais partie de ceux qui espèrent que cela aidera les entreprises à être plus proactives sur ce sujet, car j’ai le sentiment que cela peut être bénéfique pour l’employeur comme le salarié demandeur.
- Je n’ai jamais autant eu de temps libre – chaque jour, je passe deux heures dans les transports en commun pour me rendre au travail. En restant chez moi, ce fut autant de temps de gagné dans ma journée. Fini la nécessité de se lever très tôt, et de rentrer très tard au moindre problème de métro ! Cela a également contribué à baisser mon niveau d’anxiété et de stress au quotidien, même dans une période particulièrement anxiogène.
- J’ai décidé de m’imposer un rythme : comme tout le monde, au début, j’ai adoré la possibilité de pouvoir travailler en pyjama et de me lever au dernier moment. Mais très vite, je me suis imposé un rythme que j’ai préservé même une fois passée en chômage partiel ; je me suis fixé un certain nombre d’activités à réaliser chaque jour, m’imposant de nouvelles habitudes qui m’auraient sans doute semblé contraignantes en temps normal. Mais cela m’a beaucoup aidé à ne pas m’ennuyer et surtout à garder un cadre de travail limité à une certaine amplitude horaire sachant que je ne sortais pas du tout de chez moi.
- J’ai accepté de prendre le temps. Du fait de la fermeture des librairies, comme dans beaucoup d’autres secteurs, l’édition a subi une baisse de régime depuis le début du confinement. Travaillant notamment dans l’événementiel, ma charge de travail a nettement baissé. J’ai décidé d’en profiter pour prendre un peu de recul, et pour faire tout ce que je n’avais pas le temps de faire d’habitude, ou presque. Vous savez, ces vieux dossiers qu’on pense avoir le temps d’étudier mais qu’on n’ouvre jamais… le confinement fut le moment rêvé pour enfin m’y atteler !
- Je n’ai jamais été aussi créative. Du fait de ma baisse d’activité, je me suis sentie moins stimulée par tout ce qui occupe ma journée d’habitude, à savoir un flot continu de nouveaux mails, ou des appels réguliers. Sans cette saturation d’informations, j’ai pu prendre le temps de voir les choses venir plus facilement, et mon cerveau a fourmillé d’idées comme ce n’était pas arrivé depuis longtemps – autant pour mon travail que pour d’autres activités personnelles comme le blog. J’ai eu le sentiment de sortir d’une grande léthargie, et j’ai adoré ça !
- J’adore travailler en musique. Ayant jusqu’à maintenant principalement travaillé dans des bureaux ouverts, j’avais toujours assez peu travaillé en musique. Mes quelques rares occasions de le faire se sont toujours révélées désastreuses. Avec un casque sur les oreilles pour m’isoler du bruit de l’open space, j’avais toujours peur que l’on m’appelle à ce moment-là. Une fois chez moi, j’ai découvert au contraire que cela m’apportait une grande capacité de concentration, et j’ai eu du mal à faire sans ensuite
- Mes collègues m’ont manqué. Oui, j’adore mon chéri, mais autant être honnête : si je devais travailler uniquement de chez moi à l’avenir (dans un cadre où je l’aurais choisi), je m’arrangerais pour continuer à déjeuner de temps en temps avec elles ou à leur proposer des verres, car prendre des pauses toute seule, ce n’est quand même pas du tout aussi drôle !
- Si cela devait se reproduire, je m’achèterais un bureau ! J’ai emménagé dans mon appartement juste avant mon master en alternance, et la question s’était déjà posée : avais-je besoin d’un bureau ? A l’époque, j’avais décrété que non par manque de place. J’ai donc fait mes devoirs, rédigé mes mémoires et travaillé sur mon blog uniquement depuis mon canapé, mon lit, et surtout ma table qui me sert normalement à manger. Et ce n’est pas une légende : le mélange des genres et les dossiers qui traînent sur la table au moment du brunch du dimanche matin, bof bof.
- Je suis une grosse dormeuse mais je suis définitivement du matin. Je suis de celles qui n’arrivent jamais à se lever avant onze heures le week-end et pour qui le réveil est une abomination. Pourtant, j’ai vite compris que me lever dix minutes avant d’attaquer ma journée et de commencer à trier mes mails la tête enfarinée n’était pas non plus l’idée du siècle, d’autant que j’étais bien plus concentrée le matin. J’ai donc décidé d’y concentrer les dossiers les plus énergivores, et de me laisser certaines tâches pour l’après-midi, en m’octroyant plus de pauses !
- Moi qui pensais être incapable de bosser seule (en témoignent mes après-midis à travailler pour mon mémoire dans des cafés), je ne m’en suis finalement pas si mal sortie. En changeant un peu mon organisation de travail, j’y ai trouvé un nouvel équilibre et cela m’a permis d’aborder le confinement de façon beaucoup plus positive !
Le bilan après douze semaines de télétravail
Si cela a demandé un peu d’adaptation, je tire un bilan très positif de cette période de télétravail forcé.
Entendons-nous bien : je n’ai pas d’enfant, et ayant fait des études assez longues, j’ai longtemps eu l’habitude de devoir travailler de chez moi (et d’y rédiger deux mémoires notamment, qui m’ont volé soirées et week-ends chaque printemps ces deux dernières années).
De plus, le blog m’a appris à travailler de chez moi – bien que ce soit pour le plaisir – et je ne m’en faisais donc pas une montagne.
Le principal enjeu résidait plutôt dans le fait de travailler obligatoirement de la maison – et non depuis le café de mon choix par exemple.
En définitive, j’espère avoir l’occasion de pouvoir télétravailler à nouveau à l’avenir, même de façon plus ponctuelle, ou de temps en temps (un jour par semaine ou par mois par exemple). Et grâce au confinement, j’ai retrouvé ma créativité perdue dans les limbes, alors rien que pour cela, je suis pleine de gratitude !
Et vous, avez-vous déjà eu l’occasion de travailler de chez vous ? Est-ce quelque chose que vous apprécieriez ?
3 Comments
Moka
Enseigner à distance n’a rien de bien palpitant. Mais la vie de confinée (en-dehors de ce travail à distance qui m’a clairement vampirisée) m’a aussi permis de trouver un autre rythme qui lui m’a fait un bien fou.)
Laroussebouquine
Je veux bien le croire… pour avoir enseigné (même un tout petit peu) et qui plus est en langues vivantes, j’imagine bien qu’un cours en classe est difficilement remplaçable !
La parenthèse psy
J’avais déjà expérimenté le travail depuis chez moi (blog ou téléconsultation) mais le confinement a considérablement accentué les choses … et c’était plutôt une belle expérience de mon côté aussi !