La Lectrice

L’Écume des Jours par Jean-David Morvan et Marion Mousse

Titre : L’Écume des Jours

Auteurs : Jean-David Morvan et Marion Mousse

Editions : Delcourt / Mirages

Date de parution : 2012

Nombre de pages : 165

Quatrième de couverture : “Dans la vie, l’essentiel est de porter sur tout des jugements a priori. Il apparaît, en effet, que les masses ont tort, et les individus toujours raison. Il faut se garder d’en déduire les règles de conduite : elles ne doivent pas avoir besoin d’être formulées pour qu’on les suive. Il y a seulement deux choses : c’est l’amour de toutes les façons, avec des jolies filles, et la musique de La Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui suivent tirent toute leur force du fait que l’histoire est entièrement vraie, puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité, en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion. On le voit, c’est un procédé avouable, s’il en fut.”

La Nouvelle-Orléans, 10 mars 1946. Avant-propos de Boris Vian à L’Écume des Jours.

Mon avis : Boris Vian est le premier auteur qui aura réussi à me faire pleurer. Je m’en souviens encore, j’étais en seconde, j’avais quatorze ans, en vacances au ski, et j’avais fini l’Écume des Jours dans mon lit – en larmes. Chose qui ne m’était jamais arrivée jusqu’alors et pourtant… Ce n’était pas faute de lire ! J’aime donc énormément ce livre que j’aurais aimé étudier en classe tant il est indescriptible. Bizarroïde et magnifique à souhait.

Autant dire que quand j’ai vu que ce livre avait été adapté en bande dessinée en déambulant dans la bibliothèque, je n’ai pas hésité bien longtemps. Jean-David Morvan et Marion Mousse ont réussi le pari risqué d’adapter un roman si particulier avec des planches sublimes en noir et blanc. Ce serait peut-être le seul reproche que je devrais faire à cette bande dessinée d’ailleurs ; je m’attendais à une atmosphère colorée, bariolée – bref à autre chose.

J’avais vu le film avec Romain Duris, Audrey Tautou et Omar Sy il y a quelques années – et même si beaucoup d’avis étaient très partagés, je l’avais adoré. Là encore, j’avais apprécié le risque pris pour adapter un roman qui semble échapper à toute tentative de représentation.

Je ne me souvenais que de la trame principale de l’histoire et plus de tous les détails, aussi j’ai beaucoup apprécié ma lecture, qui m’a permis de me souvenir de nombreux aspects oubliés. J’ai retrouvé avec bonheur certaines idées imaginées par Boris Vian ici mises en scène par le biais de l’image.

J’ai finalement peu de choses à dire sur cette bande dessinée à part que c’était une jolie découverte qui m’a permis de redécouvrir l’oeuvre de Boris Vian. Si vous l’avez lue et que vous l’avez aimée, ou si vous avez peur de vous lancer dans un livre comme celui-ci considéré comme un classique, n’hésitez plus et foncez découvrir cette bande dessinée !

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