La Lectrice

N’oublie rien en chemin – Anne-Sophie Moszkowicz

Un jour vient l’heure d’affronter ses démons…

À la mort de sa grand-mère qu’elle adorait, Sandra, quarante ans, se voit remettre des lettres et des carnets de son aïeule. Rivka y livre un témoignage poignant sur sa jeunesse dans le Paris de l’Occupation, les rafles, la terreur, le chaos. Mais il y a plus. Par-delà la mort, la vieille femme demande à sa petite-fille d’accomplir une mission.
Une mission qui obligera Sandra à retourner à Paris, ville maudite, sur les traces de son amour de jeunesse, Alexandre. Un homme étrange, hypnotique et manipulateur dont Sandra ne pensait plus jamais croiser la route… Pour elle, l’heure est venue d’affronter ses démons.

Avec délicatesse, Anne-Sophie Moszkowicz brosse le portrait d’une famille prise dans les tourments de l’Histoire et nous entraîne dans les dédales de la mémoire.

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Samedi dernier, j’ai eu la chance d’être  invitée par les éditions Les Escales pour une promenade littéraire au cœur de Paris autour du premier roman d’Anne-Sophie Moszkowicz, N’oublie rien en chemin.

Elle nous a lu plusieurs extraits sur les lieux mêmes de son roman avant un pique-nique avec les autres blogueurs et certains membres de l’équipe des Escales au Jardin du Luxembourg. J’ai donc naturellement eu très vite envie de l’attaquer.

Un roman sur l’importance de la mémoire

N’oublie rien en chemin sonne comme un leitmotiv dans un roman où les personnages sont hantés par leur passé. Entre ce dont on se souvient et ce que l’on refoule volontairement, l’auteur nous apporte une réflexion sur l’histoire familiale et son influence sur plusieurs générations.

Sandra a quarante ans quand elle perd sa grand-mère. Elle a toujours été très proche de celle-ci et c’est pour elle un vrai coup dur. Vu leur relation fusionnelle, avant de mourir, sa grand-mère lui laisse ses carnets où elle s’est confiée durant toute sa vie. Or ces carnets vont amener Sandra à revenir elle-même sur son passé.

Si je pensais que l’histoire de Rivka – la grand-mère – prendrait beaucoup plus de place dans le roman au vu du résumé, j’ai quand même beaucoup adhéré à la partie concernant Sandra. Les révélations de Rivka vont la forcer à réfléchir à son passé et à la remettre sur les traces de son premier amour.

Un premier roman doux et mélancolique

Le pitch a quelque chose d’assez romanesque (un peu trop sans doute) mais le roman est finalement très prenant et l’écriture très douce et fluide de l’auteur fait qu’on passe au-delà des éventuels clichés. Elle nous rappelle avec nostalgie ou mélancolie – c’est propre à chacun – nos premiers amours et aborde le sujet de la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale sans forcément faire dans les poncifs habituels.

Mon seul regret : le roman est peut-être un peu court à mon goût et l’histoire de Rivka aurait gagné à être plus développée. Il n’empêche que N’oublie rien en chemin est un premier roman très prometteur et Anne-Sophie Moszkowicz est désormais sans aucun doute une auteure à suivre !

n'oublie rien en chemin

N’oublie rien en chemin ; Anne-Sophie Moszkowicz

Les Escales

Paru le 11 mai 2017

176 pages

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