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La Lectrice

La Disparue de Noël – Rachel Abbott

La Disparue de Noël de Rachel Abbott est le nouveau thriller des éditions Belfond que je me gardais précieusement pour la fin de l’année. Si j’avais gardé une impression mitigée du précédent livre de l’auteur, j’avais beaucoup d’espoir en celui-là. Avais-je finalement un peu trop d’attentes ?

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Une route de campagne verglacée. Une voiture qui perd le contrôle : la conductrice est tuée sur le coup ; Natasha, sa fille de six ans assise à l’arrière, se volatilise sans explication.

Quelques années plus tard, David fait de son mieux pour se reconstruire après le drame qui a emporté sa femme et sa fille. Il forme désormais un couple heureux avec la douce Emma et le petit Ollie, adorable bambin de dix-huit mois qui comble leur foyer.
Mais un jour, une inconnue débarque dans leur cuisine. Natasha.
Où était-elle toutes ces années ? Comment a-t-elle retrouvé le chemin de la maison ? Si David est fou de joie, Emma, elle, se sent vulnérable devant cette adolescente silencieuse.

Cadeau ou malédiction ? Que cache le retour de la disparue de Noël ?

 

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L’an dernier, quasiment à la même période, j’avais découvert Rachel Abbott avec un premier thriller : Une famille trop parfaite, déjà chez Belfond. Si j’étais ravie de m’attaquer à cette lecture, j’en étais ressortie assez mitigée : les personnages étaient pour moi caricaturaux, l’histoire un peu tirée par les cheveux au point de ne plus trop réussir à suivre sur la fin, et l’écriture pas bien transcendante.

Un thriller loin d’être inoubliable

Autant être honnête de suite : si La Disparue de Noël était bien plus captivant, mon bilan est assez similaire : ce n’est pas franchement pas le thriller de l’année – et c’est bien dommage.

Rachel Abbott une fois encore nous propose un thriller où les protagonistes ont une légère tendance à disparaître pour réapparaître ensuite (et vice-versa) quitte à donner un peu le tournis, le tout sur fond d’enquête policière avec un enquêteur bien dans son jus ; Tom Douglas est l’archétype du flic accro au café et qui a vu trop de sales choses dans sa vie. On lui mettrait directement un blouson de cuir et quelques poils mal rasés au menton.

J’ai la sensation d’être plutôt bon public lorsque je lis des thrillers, car j’en lis justement relativement peu, et suis donc moins sensible aux clichés du genre. Je suis en général plus indulgente. Malheureusement, je ne le serai pas tant avec celui-ci qui m’a laissée sur ma faim. Si l’histoire commence assez fort, deux défauts pour moi sont assez vite notables :

  1. L’auteur laisse des détails aussi énormes qu’une poutre devant les yeux, et on devine déjà ce qui va se passer, ou du moins on le pressent façon gros comme Big Ben
  2. Et puis finalement pour laisser un peu de mystère elle retourne une fois encore la situation, à un point où d’une on ne sait plus trop où on en est, et de deux, cela devient un peu grotesque.

Le too much de l’enquête policière

En bref, pour moi ça partait un peu dans tous les sens, et afin de faire dans le spectaculaire et l’inattendu, l’auteur a recours à nombre de ficelles : on a droit en vrac au trafic de drogue, aux réseaux mafieux, aux flics infiltrés, aux kidnappings d’enfants, aux hackers professionnels et au braquage d’une banque. Le tout en quatre cents pages, autant dire que le rythme est soutenu – mais ça fait un peu too much.

Pour revenir à des points plus positifs : ça se lit vite. Un peu comme devant un épisode des Experts ou d’Esprits Criminels, en ouvrant La Disparue de Noël de Rachel Abbott, il ne faut donc pas chercher la véracité et le réalisme d’une véritable enquête policière, mais plutôt s’attendre à passer un moment divertissant, en espérant un happy ending à la fin. En ce qui concerne le dénouement d’ailleurs : il m’a quand même assez surprise, et c’est une bonne chose.

La Disparue de Noël de Rachel Abbott est donc un assez bon page-turner où la tension va crescendo, mais qui dispose de trop nombreuses faiblesses pour satisfaire pleinement un amateur du genre. C’est un thriller que j’ai aimé lire, mais dont je garderai paradoxalement une image assez mitigée. Cette auteur n’est donc malheureusement vraiment pas pour moi !

A noter néanmoins : le dernier book club de l’année du Cercle Belfond aura lieu le 17 décembre – et nous parlerons justement de ce thriller. Si vous avez envie de vous faire votre propre avis et d’en parler avec nous, rejoignez-nous vite sur le groupe du Cercle des Lecteurs Belfond !

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La Disparue de Noël ; Rachel Abbott

Éditions Belfond (Collection Le Cercle)

Paru le 2 novembre 2017

460 pages

8 Comments

    • Laroussebouquine

      Peut-être ceux de Barbara Abel (en particulier Derrière la Haine). Je l’ai beaucoup aimé !

      Après celui-ci pourrait peut-être te plaire quand même… Il a reçu énormément d’avis très positifs !

  • Electra

    J’ai lu trop de thrillers et vu trop de séries policières (mon dada) pour effectivement affecter de si grosses ficelles .. je ne suis plus bon public pour ce genre de romans mais je sais qu’il plaît à beaucoup. Le thème des enfants kidnappés est très à la mode. Pourtant, le sujet est grave et la majorité ne reviendront pas. (ps : une ficelle devenue une poutre…. 🙂 non!)

    • Laroussebouquine

      Je crois qu’effectivement comme dans tout genre de littérature (ça vaut aussi pour le cinéma d’ailleurs) il y a les tendances et les bons vieux marronniers que les auteurs ont tendance à épuiser…
      Par exemple je n’ai jamais été tentée par les livres sur les vampires en jeunesse, et maintenant que la mode est aux jeunes anxieux/autistes/atteints de TOC, c’est un peu pareil, je les fuis comme la peste !
      Je pense que du coup c’est principalement ça qui m’a déçue…

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