La Lectrice

De la chick-lit… mais de la bonne !

L’été, ma came à moi, c’est la chick-lit. Mais attention, pas n’importe quoi. Hors de question de céder au premier bouquin qui parle de mecs, de problèmes superficiels de filles, de shoppings et de cocktails. No way. Avant, on fait une sélection. Parce que même dans un genre comme celui-là, réputé comme de la littérature de bas étage (mais on ne reviendra pas sur ce débat moisi, promis), on peut trouver des pépites.

Ou du moins, des livres avec lesquels on a l’assurance de passer un très bon moment de lecture, addictif à souhait, avec des personnages hauts en couleurs et des situations rocambolesques. Voilà pourquoi je vous propose mon top 3 des auteurs de chick-lit (parce que la plupart de leurs livres valent la peine).

Tout d’abord, ma recette gagnante pour qu’un livre de ce genre vu comme “féminin” me plaise : des personnages attachants (ok, souvent le personnage principal est une fille adorable, mais légèrement barjo. Et alors ?), une histoire un peu fun avec plein de rebondissements qui va vous tenir en haleine un moment (et faire de votre livre un véritable page-turner), beaucoup d’humour, et un soupçon de romance (attention, j’ai dit un soupçon : PAS une pleine cuillère !).

chick-lit

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SOPHIE KINSELLA

couv40277489On commence avec celle qui est pour moi la reine du genre, Sophie Kinsella. Je vous rabâche les oreilles au moins plusieurs fois par an avec ses livres et sa série de L’Accro du Shopping. Mais c’est qu’il y a largement de quoi ! Cette auteur britannique n’a pas son pareil pour créer des histoires désopilantes et rafraîchissantes à souhait pour l’été (ça marche aussi en guise de livre doudou pour l’hiver, c’est du 2 en 1 comme les pastilles de lave-vaisselle, c’est très pratique).

Ses histoires sont souvent cousues de fil blanc, d’accord : il y a une fille, qui semble être bien sous tous rapports et heureuse dans sa vie (de préférence en couple). Un événement vient perturber tout son petit équilibre, tout vole en éclats, son mec adorable se révèle être un abruti de première et la largue (ou elle le largue, au choix), elle pleure bien comme il faut, mais elle se relève toujours très vite (c’est ça la magie de la chick-lit), elle rencontre un autre mec, et vous devinez la suite.

Ok, là je le reconnais. Je vous vends franchement pas du rêve. Mais promis, lire du Sophie Kinsella, c’est avoir l’assurance de se marrer en étant les doigts de pied en éventail sur sa serviette de plage. Au risque de se prendre un coup de soleil dans le dos parce que le livre est tellement prenant qu’on a pas pensé à se remettre de la crème solaire (non non, ça ne sent pas le vécu).

Et parce que je ne fais pas les choses à moitié, voilà toutes mes revues des livres de l’auteur sur le blog :

L’Accro du Shopping à Hollywood

Cocktail Club

Poppy Wyatt est un sacré numéro

Très Chère Sadie

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GILLES LEGARDINIER

couv13344990Un homme qui écrit de la chick-lit, qui l’eut cru ? Si c’est pas une belle preuve qu’il ne s’agit pas d’un genre littéraire réservé aux femmes ça…

La force de Gilles Legardinier, c’est d’écrire des histoires du même genre que celles de Sophie Kinsella ou presque (à la sauce française), avec des personnages de tous âges et sexes (ça change, et c’est fort appréciable). De plus, il n’a pas son pareil pour trouver des citations complètement barrées qui vous feront rire à coup sûr.

Niveau rocambolesque, il met la dose le Gillou. On ne s’ennuie jamais. Quitte à ce qu’il tourne (un peu) ses personnages au ridicule, mais ça nous fait terriblement rire. J’ai souvenir de quelques scènes complètement barrées (ou complètement cramées ? hoho quel jeu de mots) – dont je me suis inspirée dans la vraie vie. Celle où c’est moi drôle. Ça peut pas rater, mon cul ouais ! Du genre, comme dans Et Soudain tout change, je me suis décidée à envoyer un carte postale à un chien avec Ouaf ouaf dessus, parce que c’est drôle. Il se trouve que la destinataire (ou du moins la propriétaire du chien que je connaissais) m’a juste prise pour plus folle que je ne le suis déjà.

Mais quoi qu’il en soit, si tu as envie d’une lecture drôle, pas prise de tête pour deux sous, et que tu aimes un peu les chats et les métaphores pas toujours très réussies, fonce. Right away. Détente garantie !

Mes chroniques :

Et soudain tout change

Complètement cramé !

Ça peut pas rater ! 

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LORI NELSON SPIELMAN

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On repart aux Etats-Unis avec deux romans avec des héroïnes féminines pour qui la vie va changer en moins de 400 pages. Du beau programme, mesdames et messieurs. Comme avec Sophie Kinsella, c’est de l’intrigue un peu facile (ou du moins pas possible dans la réalité). Dans Demain est un autre jour, pour toucher l’héritage de sa mère défunte, Brett va accomplir tous les objectifs qu’elle s’était fixée… à 14 ans. Dans le lot, en vrac : avoir un chien, un bébé… le tout en moins d’un an. C’est un peu short comme timing me direz-vous. Et franchement pas bien plausible.

Mais qu’à cela ne tienne, on se prend totalement au jeu. On tourne les pages, on veut connaître la fin. Et là je vais revenir à ma métaphore préférée que j’étrenne à chaque fois : comme dans un bon vieux téléfilm M6 de l’après-midi. Une fois que t’as le malheur de poser tes fesses dans le fauteuil, c’est fini, t’es mort. T’en as pour 1h45 de bons sentiments et de cliché à gogo – et tu aimes ça au fond.

Là, c’est exactement pareil. Des fois, ça fait soupirer. Mais c’est prenant, c’est addictif, et c’est une lecture idéale pour l’été. Le genre de livre un peu bidon qui te fait croire cinq minutes pendant ta pause dej’ que toi aussi, tu peux changer de vie, plaquer ton job nul et ton mec relou pour trouver le prince charmant juste à côté de chez toi dans moins de deux jours et créer ta coopérative de trucs écolos branchouille qui marche du tonnerre. Ok, là j’en fais un peu des tonnes. Mais je suis sûre que vous voyez le tableau.

Un Doux Pardon est ma lecture en cours, et c’est elle qui m’a donné l’idée de cet article (cher livre, je te remercie). J’étais posée ce midi comme une sirène comme un gros phoque transpirant place des Vosges à Paris en train de lire, et je me suis demandée pourquoi j’aimais tant ce genre de livre l’été.

Parce que ça me donne des illusions de vacances, peut-être. Parce que ça détend, ça ne fait penser à rien, à part aux personnages dont on veut suivre l’avancée. Parce que c’est drôle, un peu. Parce que pour une fois, je me fiche de la façon dont c’est écrit. Et tant mieux. Un morveux peut gueuler à côté parce qu’il s’est vautré dans l’herbe, ça me gêne moins. Parce que j’ai pas à avoir une concentration énorme en lisant. Parce que c’est comme un gros donut plein de glaçage : tu le manges vite fait bien fait, tu l’apprécies pas. Parce que c’est bon, soit. Mais on va pas comparer ça avec une mignonnette de chocolat noir à l’orange.

Bref, pour changer je m’emballe. Néanmoins, je continue et continuerai à prendre toujours autant de plaisir avec un bon livre de chick-lit, de temps en temps. Surtout quand il fait chaud comme aujourd’hui (en espérant que ça dure !). Et qu’avant la rentrée littéraire et les nombreuses pépites qui vont arriver (j’ai hâte !), un peu de détente intellectuelle franchement flemmarde, ça fait de mal à personne. Promis.

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