top 10 des lectures en 2017
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TOP 10 des lectures en 2017

A chaque année son lot de bilans en tout genre… C’est pour moi l’heure de revenir sur mes différentes lectures que j’ai faites en 2017. Parmi mes 94 découvertes, certaines m’ont forcément plus marquée que d’autres. Voici mon top 10 des lectures en 2017 !

J’ai eu beaucoup de coups de cœur cette année, même si je dois reconnaître être de plus en plus exigeante avec mes lectures. A force de lire, je suis évidemment plus sensible aux intrigues peu originales, aux clichés et aux marronniers littéraires – dont je finis par me lasser. Il y a néanmoins toujours énormément de livres que je lis avec avidité, et qui me laissent un souvenir impérissable. Certaines superbes découvertes ne sont pas parmi cette sélection : cela n’empêche que je les ai aussi beaucoup aimées – mais même parmi les coups de cœur, tout ne se vaut pas !

J’ai commencé 2017 avec deux lectures inoubliables – et toutes les deux assez dramatiques : Camille, mon envolée, et A la place du coeur d’Arnaud Cathrine. Le premier aborde la question du deuil avec beaucoup de pudeur ; celui d’une mère qui perd sa fille quasiment du jour au lendemain, ne lui laissant qu’une chambre d’ado mal rangée et un mystère médical pour se remettre. C’est évidemment un livre qui fait pleurer dans les chaumières, mais sans jamais tomber dans le pathos inutile. C’est sublime autant que ça déchire le cœur ; mais promis c’est une pépite.

Changement de registre avec le livre d’Arnaud Cathrine : il s’agit d’un roman young adult à la plume bien acérée sur un ado de dix-sept ans avec ses préoccupations bien peu sérieuses, sur le point de tomber amoureux quelques jours avant les attentats de Charlie Hebdo. La question : comment réellement vivre et grandir après ça ? C’est une lecture un peu choc qui ne plaît pas à tout le monde (notamment pour la façon dont les questions sur l’adolescence sont traitées), mais personnellement j’ai adoré. C’est un roman qui se dévore, et l’on revit avec effroi ces attentats qui nous ont forcément marqués. Un véritable coup au cœur, et le deuxième tome est tout à fait dans la même veine !

Mon coup de cœur poésie de l’année : comme tout le monde, il s’agit de Milk and Honey de Rupi Kaur que j’ai découvert en Angleterre avant sa parution en français chez Charleston en septembre. Je l’avais trouvé dans une petite librairie anglaise de Brick Lane (librairie que j’adore à Londres) et à peine rentrée chez moi, je l’avais attaquée. Je ne pensais certainement pas avoir envie de le terminer aussi vite, et surtout savourer autant ses poèmes ! Certains poèmes sur l’amour et les relations amoureuses ne manqueront pas de sembler un peu “cucul la praline / proverbes Skyblog” une fois traduits, mais autrement, j’ai été particulièrement touchée par ceux sur le corps ou ceux qui avaient une portée un peu plus féministe. J’ai tellement aimé que j’avais mis son second recueil The Sun and her flowers sur ma liste de Noël !

Le premier roman de la sélection, c’est Elle voulait juste marcher tout droit de Sarah Barukh. Un roman historique sur une petite fille élevée par une nourrice pendant la Seconde Guerre Mondiale ; mais pour elle, le plus dur commence finalement une fois que la fête est finie. On lui annonce que sa mère est revenue et qu’elle va aller vivre à Paris – or sa mère est une véritable loque qui ne se remet pas de ce qu’elle a vécu ces dernières années. C’est un long chemin qui commence alors pour la jeune fille et qui va même la mener jusqu’en Amérique ! Elle voulait juste marcher tout droit est un roman initiatique d’une tendresse infinie sur fond des années post-45. Si l’on aurait tendance à croire que la guerre s’est arrêtée le 8 mai 1945, ce roman remet légèrement les pendules à l’heure : dans les têtes, il en était tout autrement. J’ai été captivée par cette histoire bouleversante mise en scène par Sarah Barukh qui – soit dit en passant – est une auteur adorable. La rencontrer m’a encore plus convaincue de l’intérêt de ce roman !

Mon coup de cœur intersidéral du mois de mars – qui a marqué ma rencontre avec une auteur que je suivrai sans aucun doute : Entre Ciel et Lou de Lorraine Fouchet. Chose drôle, j’avais fait dédicacer le livre avant même de le lire, l’auteur était charmante, et j’étais repartie toute contente. J’ai attaqué le livre le lendemain en repartant pour Londres, et je n’ai pas pu le lâcher. C’est un roman contemporain avec des personnages tendres (mais avec leurs failles), une histoire pas bien extraordinaire mais qui a son charme, et finalement c’est un roman qu’on lit avec tellement de plaisir, tout en sachant qu’il n’aura pas le prix Goncourt, mais qu’à défaut il n’est pas trop mal écrit et qu’il nous fait du bien. C’est un petit livre insoupçonné qui donne envie d’aller traîner ses bottes sur l’île de Groix, de se prendre un bon coup de vent dans la gueule, et de manger des trucs un peu gras parce qu’on aime ça. Un livre sur la vraie vie, avec du beurre demi-sel dedans. Un pur bonheur, c’est promis !

 

bakhita

Trois romans historiques aux États-Unis dans cette sélection :

Miss Cyclone de Laurence Peyrin. J’avais bien aimé La Drôle de Vie de Zelda Zonk, j’ai adoré Miss Cyclone. L’auteur nous emmène sur les bords de Coney Island à New York entre cris émanant des montagnes russes et odeurs de friture, où l’on rencontre deux amies que l’on suit pendant des décennies. Laurence Peyrin confirme ses talents de romancière hors pair avec ce roman qui est un véritable bonbon…acide !

Mazie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés de Jami Attenberg. Un roman incroyable aux éditions Les Escales sur une jeune femme pendant la Prohibition à la langue bien fourchue et bien peu résolue à écouter les recommandations de sa famille (en même temps, elle n’est pas bien fun la famille en question). Ce roman est une petite bombe et un voyage instantané pour New York à l’époque de Gatsby le Magnifique… les paillettes en moins. En effet, le roman porte bien son titre, mais je n’en dirai pas plus !

La Maison des Turner d’Angela Flournoy. Encore un roman aux éditions Les Escales – et je suis bien déçue qu’il soit finalement passé assez inaperçu ! La maison des Turner est un roman fleuve incroyable sur une famille de Noirs Américains à Detroit, une version un peu plus triste de treize à la douzaine puisque tous les enfants doivent se rassembler pour décider que faire de la maison familiale. Sauf qu’en 2008, elle ne vaut plus rien et les banques font pression pour les reprendre une bouchée de pain. Plus qu’un simple roman contemporain, l’auteur nous décrit aussi toute la vie à Detroit dans les “quartiers noirs” – et à défaut d’être réjouissant, c’est pour le moins passionnant.

Autre livre de cette rentrée littéraire : que dire de Bakhita, de Véronique Olmi ? Prix du Roman Fnac, puis Grand Prix des Blogueurs, ce roman incroyable et profondément bouleversant m’a marqué à vif, quitte à ce que je n’oublie jamais cette femme illustre. Plus qu’un roman historique très bien documenté, il s’agit d’un livre particulièrement bien écrit qui laisse sans voix – sans conteste mon Goncourt à moi !

Enfin, que dire d’Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, une de mes dernières lectures de l’année, mais certainement pas la plus mauvaise ? Comme beaucoup je me suis enfin lancée dans ce Prix Goncourt après avoir vu le film – et le livre fut largement à la hauteur de mes espérances. Bien écrit, fouillé et rocambolesque à souhait, j’ai totalement adhéré à la plume de l’auteur et sa façon de retracer (avec humour quand même) les parties les plus sombres de notre Histoire. Un livre magnifique à mettre dans toutes les mains, d’autant que la “suite”, Couleurs de l’Incendie sort aujourd’hui en librairie !

Voilà pour mon top 10 des lectures en 2017. Quelles sont les vôtres ? Avez-vous lu certains des livres cités ? Souhaiteriez-vous les lire ?

 

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